Le nid que je vous montrais la dernière fois a finalement été détruit, sans trop de problèmes mais vu la taille des bestioles, je pense qu'il s'agissait plutôt d'un nid de frelons. On ne saura jamais, je n'ai pas eu le temps de procéder à l'autopsie, les autorités exterminatrices s'étant empressées de piétiner la splendide oeuvre architecturale parce que "y'en a qui bougent encore".
Un petit mot sur l'extermination tout de même, c'est un des épisodes les plus comiques auquels j'ai assisté. Mon beau-frère, présent lors de la découverte du nid, ayant décidé qu'il était beaucoup trop dangereux de pulvériser la bombe sans protection, s'est proposé pour s'en charger puisque c'est le seul à posséder un équipement de motard. Je le soupçonne aussi d'avoir voulu prendre une revanche sur les bzzzz bzzzz, dans son enfance, il a fait tomber un nid de guêpes avec un bâton et a passé trois jours à l'hôpital après avoir été piqué plus de 80 fois.
Bref, il nous a fait la totale, les bottes, la combinaison, le casque, les gants, son frère lui a même entouré le cou avec du gros scotch de bricolage pour qu'en cas d'attaque, sa protection soit totalement étanche. J'en rigole encore rien que d'y repenser. Dommage pour les photos, l'opération commando a eu lieu à la tombée de la nuit pour que toutes les bzzz bzzz soient rentrées au bercail. Pauvre tonton, il faisait encore une chaleur étouffante mais il ne s'est pas démonté, il est allé courageusement pulvériser la bombe de pyréthrine pendant qu'on était en embuscade dans la voiture, juste devant la porte du jardin, portière grande ouverte pour qu'il puisse venir se réfugier en cas d'attaque. En fait, après la pulvérisation, il a eu tout le temps de revenir tranquillement et d'enlever tout son équipement. Il a juste gagné une bonne suée, on avait déjà trop chaud en tee-shirt et un nouveau surnom, celui de tonton flingueur.
Le nid a été décroché le lendemain et je dois dire que l'intérieur est remarquablement bien agencé, les alvéoles sont d'une régularité qui n'ont rien à envier aux emballages industriels. Il y avait plus d'une centaine de bzz bzzz, sans compter toutes les larves.
Mais n'allez pas croire que nous sommes débarassés, on a repéré un deuxième nid de bzz bzz, sous terre celui-ci et là, ce n'est pas la même chanson, les bzz bzz sont beaucoup plus petites mais beaucoup plus actives que les premières. On a balancé un seau de terre sur le trou mais cela circule encore beaucoup.
Moi qui voulais faire de belles photos de papillons pour AnneLise, c'est raté, l'entrée du nid se trouve juste devant l'arbre à papillons.
Un petit papillon tout de même, celui gentiment offert par Clarélis, le grand mars changeant.
Il va prochainement aller virevolter ailleurs, les lieux ne sont pas sûrs ici.
On termine cette chronique animalière avec l'épopée de petits bourguignons très courageux qui ont fait un détour par le pôle nord pour aller me chercher d'autres bêtes à corne et qui ont bien mérité leur feuille de salade.
Merci Véro et un grand bravo pour tes examens brillamment réussis.
On pourrait continuer encore longtemps, je suis intarissable sur les petites bestioles avec lesquelles je cohabite tant bien que mal. Un jour, je vous raconterai mon épique combat printanier contre les abominables vers jaunes mais pour le moment, je m'en vais bzz bzz ailleurs, j'ai aperçu hier les premiers doryphores dans l'allée du jardin alors que je ne plante même pas de pommes de terre. Pfff, c'est vraiment trop injuste.