Vous l'aurez compris, on quitte la jungle et ses
animaux plus ou moins féroces pour retrouver avec
délectation le monde des petites bêtes.

Je dois dire qu'il n'y a guère que sur le lin que
j'apprécie la bestiole que je viens de broder. En
effet, chaque année, j'appréhende son invasion
dans mon potager. Je guette la moindre de ses
apparitions, n'hésitant pas à enquêter parmi mes
amis jardiniers. Il est une période de l'année où
nos conversations ne tournent qu'autour de la
bête en question.
" Untel en a plein dans son jardin , ils ne vont
pas tarder à arriver!"
A partir de là, c'est la panique , tout le monde se
met à arpenter son lopin de terre et retourne la
moindre feuille à la recherche de notre ennemi
juré.
La guerre est bel et bien déclarée!
Chacun a sa méthode pour se débarrasser du
terrible DORYPHORE car c'est bien de lui qu'il
s'agit. Pour ma part, je me contente de supprimer
les oeufs, de ramasser les spécimens adultes et
de les relâcher dans la nature loin des jardins.
Je me refuse à utiliser l'arme chimique car je ne
cultive pas des légumes d'exposition mais de
consommation.
Vous voulez peut-être voir la photo de ma "bête
noire"?

Oui, je sais, vue par MTSA, la bestiole paraîtrait
presque sympathique mais je vous assure que rien
que l'idée qu'une horde de ces petites bêtes
pourrait me priver d'aubergines ou de tomates me
donne des frissons dans le dos.
Et oui, la vilaine bête ne se cantonne pas à la
destruction des pieds de patates. Elle s'attaque à
la grande famille des solanacées dans son entier,
une famille qui compte parmi ses membres la
pomme de terre bien entendu mais aussi quelques
uns de mes légumes chouchous qui sont la
tomate, l'aubergine et le poivron.
Foi de jardinière, ce n'est pas un Leptinotarsa
decemlineata qui me privera de ratatouille et de
coulis. Je gagnerai la guerre!
A bientôt pour un prochain épisode de la vie
trépidante des petites bêtes du jardin. Pia
(P.S: la pièce de 10 centimes, ce n'est pas la mise à prix de la bestiole, elle est juste là pour l'échelle)